Les grands projets urbains cumulent du temps et des effets
d’impasse tels un cumulus orageux après lequel un espace de détente peut se
libérer, un espace de disponibilité des esprits permettant un chemin ouvert sur
de nouveaux possibles. Le projet se forme et se déforme. Accepter l’enjeu avant
de tenter de résoudre, et ensuite se lancer avec le problème, faire corps et
passer du temps avec lui, l’apprivoiser, lui poser des questions sans le
contraindre, la tension étant trop forte.
Défaire patiemment un à un les nœuds d’un fil qui se détend
et reprend progressivement sa souplesse, sa lisibilité sillonnant sensiblement,
jusqu’à qu’une vision s’établisse. Un regard, une histoire à transmettre, un
tissage du réel et du fictionnel qui formera un nouveau réel progressivement,
incertain.