demi-temps

25 octobre 2024


danced stances (Aurélie Dupuis et Zoé Lefèvre)
avec lisa laurent et Nathalie Berger

En partenariat avec Genève Sport et Balestrafic
    




                  
Lors de l’intervention demi-temps, danced stances a proposé une performance dans la halle de Balestrafic, un espace miroir du stade de Genève situé de l’autre côté des rails traversant le PAV. Dans ce lieu rarement accessible au public, les architectes et performeuses Aurélie Dupuis et Zoé Lefèvre ont exploré la nature de nos gestes: ceux qui surgissent librement dans des espaces inhabituels, comme la halle, et ceux plus codifiés qu’inspirent des structures comme le stade. À travers leurs mouvements et leurs voix, elles ont dialogué avec la projection de leur film, dans lequel la caméra de Nathalie Berger capte la danseuse lisa laurent en interaction spontanée avec le stade. Par ses mouvements, elle entame une conversation silencieuse avec les gradins, les vestiaires, les couloirs et l’atmosphère d’un stade vide, soudain habité par un langage corporel sensible à son environnement. Dans la vaste halle de Balestrafic, chaque geste devenait ainsi une invitation à repenser notre relation aux lieux, révélant la richesse de ces espaces généreux et rares où les mouvements peuvent se dérouler librement.




DANCED STANCES

danced stances est une pratique de recherche à plusieures explorant les possibilités d’affirmer des collectives situées de pensée, de soutiens et d’actions par l’entremise de la performance et de son archivage. En 2024, elle est portée par Zoé Lefèvre et Aurélie Dupuis. Ensemble, nous sondons le mouvement des corps, des architectures et des mots pour en exposer les rigidités et les normativités, et faire résonner leur puissance déviante. Nous convions des formes de savoir, d’écoute et d’amitié murmurantes pour reherser avec elles nos gestes et nos attentions. Au contact des mobilisations passées, futures et présentes, nous fomentons des positions dansées à partir desquelles réclamer la re-mise en mouvement des architectures raidies de l’histoire, des genres et des territoires.




Crédits photographies : © Camille Wetzel